Une constatation douloureuse
La salle d’opération est une zone protégée dans les blocs opératoires. Ce cloisennement sert à garantir la stérilité autant que possible. Les facteurs clés les plus importants sont le traitement de l’air et la (légère) surpression.
Air et lumière en salle d’opération
Dans la salle d’opération, l’air filtré est soufflé du haut vers le bas de la table d’opération à travers une partie du plafond. Le flux d’air dirigé de haut en bas est aspiré sur les côtés de la salle d’opération par des grilles. Souvent, le flux d’air sera si important que le contenu de la salle d’opération sera changé plusieurs fois par heure et donc aussi « propre » que possible. La pression de l’air dans la salle d’opération est un peu plus élevée que dans les zones environnantes, de façon à ce que l’air extérieur ne s’engouffre pas lorsque l’une des portes s’ouvre.
Quand nous regardons le périmètre de la partie du plafond qui souffle l’air, nous remarquons qu’il couvre la surface comprenant la table d’opération et le(s) chirurgien(s). Les tables d’instruments se trouvant juste en dehors de cette zone, il y a donc plus de risques d’infections postopératoires dues aux particules qui atterrissent sur les instruments.
Les systèmes d’éclairage actuels perturbent à leur tour l’alimentation en air pur:
- d’une part mécaniquement, lorsque l’alimentation en air descendant est déviée par le scialytique.
- d’autre part, les lampes produisent également de la chaleur, donnant naissance à un flux d’air dirigé vers le haut qui entre en collision avec le flux descendant d’air frais et propre.
Jacobs (2016) mentionne que cela crée des flux d’air indésirables qui permettent aux germes de passer de la zone non stérile à la zone stérile et d’infecter la plaie. (Jacobs, 2016)
Traitement de l’air mobile vs. Infection post-opératoire
Pour optimiser le traitement de l’air, il existe des systèmes mobiles de traitement d’air complémentaires à celle fixée dans le plafond. Considérons, par exemple, une table d’instruments avec un traitement de l’air intégré.
La table permet d’une part de préparer les instruments en dehors du bloc opératoire et d’autre part le flux d’air continu garantit que les particules de poussière ne finissent pas sur les instruments. Ou nous pensons également à un système de plafonnier qui permet à un flux d’air d’être dirigé à l’endroit de l’intervention de sorte qu’aucune particule de poussière ne soit soufflée dans la plaie.
En optimisant le traitement de l’air, le risque d’infections postopératoires peut donc être réduit.
Jacobs, V.A. (2016). Het risico op infecties in ziekenhuizen kan omlaag met nieuwe lampen in het operatiekwartier. Geraadpleegd op 30 november 2017 via https://iiw.kuleuven.be/nieuws/het-risico-op-infecties-in-ziekenhuizen-kan-omlaag-met-nieuwe-lampen-in-het-operatiekwartier